• Guernica en 3D de Lena GiesekeUne vidéo du tableau Guernica de Pablo Picasso en 3D réalisée par Lena Gieseke, une infographiste allemande.

    Sa réalisation permet d’entrer dans le tableau et d'aller à la rencontre de chacun de ses personnages afin de réaliser l'ampleur de la tragédie.

    Pour rappel, ce tableau a été peint par l’artiste espagnol suite à la destruction de la ville de Guernica par des aviateurs envoyés par Hitler afin de soutenir le général Franco durant la Guerre Civile Espagnole.


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  • Les Gueules de la Terre de Patrice AlexandreHommage aux Gueules cassées, l’œuvre de Patrice Alexandre est résolument moderne. Elle cherche à interpeller le spectateur sur la violence de la guerre et le rapport à ces hommes maltraités et brutalisés dans leur chair ; ces survivants qui devront apprendre à se reconstruire physiquement avec leurs bandages, leurs cicatrices, leurs prothèses mais aussi psychologiquement pour tenter d'accepter ce nouveau corps et affronter le regard des autres.

    L'expression « Gueules cassées » fut inventée par le colonel Yves Picot pour désigner les blessés de guerre. En 1918, ce sont 1.5 millions de Français sur un total d'environ 9 millions tous pays confondus. Leurs blessures sont multiples : blessures reçues au front, amputés, mutilés du visage, aveugles, gazés, défigurés, etc. 

    Pour reconstruire ces corps brisés, la médecine fait d'énorme progrès notamment dans le domaines des greffes et des prothèses. Pour accueillir ces hommes, de nombreux centres médicaux furent crées, symboles à la fois des efforts médicaux mais également de la non-intégration de nombre d'entre eux à la société civile. Beaucoup souffrent de ce que l'on nommera plus tard le syndrome du stress post-traumatique (cauchemars, tremblements incessants, crise de terreur, hallucinations, etc.). Certains finiront leur jour dans des hospices psychiatriques.

    En 1933 est créée la loterie nationale dans le but de venir en aide aux invalides de guerre, aux anciens combattants et aux victimes de calamités agricoles. Elle était alors le plus important organisateur de loterie en France. Aujourd'hui, la française des Jeux (FDJ) poursuit cette mission en soutenant la mission de commémoration du Centenaire de la  Première guerre mondiale.

    Pour étudier l’œuvre de Patrice Alexandre, voici deux sites internet :

    - celui du sculpteur où vous trouverez des photos des ses sculptures : http://www.patricealexandre.fr/travaux/22/

    - celui du collège Fayard très complet et illustré : https://dnbhistoiredesarts.wordpress.com/2014/02/12/les-gueules-de-la-terre/


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  • MausDans le cadre de l'histoire des arts, voici une BD qui témoigne de l'horreur de la persécution qu'ont subi les Juifs d'Europe : mise à l'écart de la société, ghettos, déportation  dans les camps de concentration et d'extermination. Il faudra expliquer rapidement cela dans le cadre du contexte historique.

    1. Identifier l’œuvre.
    L’œuvre présentée ici est une bande-dessinée intitulée Maus, l’intégrale, un survivant raconte, réalisée par Art Spiegelman en deux tomes parus en France en 1986 et 1991.
    « Maus » en allemand signifie « souris » (explication plus loin).
    L’œuvre comprend 295 pages de planches en noir et blanc.

    Il faudrait pour commencer décrire rapidement la couverture (voir image de gauche) personnages, symboles, couleurs.

     

     

    2. Présenter l'auteur et l’œuvre.

    a. L'auteur.

    Art Spiegelman est un auteur contemporain de BD américain, né en 1948 (toujours vivant). Il est également illustrateur mais il reste essentiellement connu pour cette œuvre majeure récompensée par le Prix Pulitzer et le Grand prix de la BD à Angoulême.

    Maus

                                                                                   Art Spiegelman en 2012.

    b. L’œuvre : un témoignage.

    L’œuvre est un témoignage de Vladek, le père de l’auteur, juif polonais persécuté avec toute sa famille par les nazis pendant la 2ndeGM. Lui et sa femme ont été déportés au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau (en Pologne) auquel ils ont survécu.
    La mère d’Art s’est suicidée quelques années avant que leur fils n’entreprenne de réaliser un ouvrage sur leur vie et survie.

    Maus

    Photographie de Vladek Spiegelman intégrée à la BD en tenue de déporté.

    Cette photo a été prise après la libération de Vladek (il est d'alleurs bien portant sur ce cliché).

    Il y a deux parties dans la BD :
    - « Mon père saigne l’histoire » qui se déroule des années 30 jusqu’en 1944. Il s'agit de l’histoire de Vladek et de sa femme jusqu’à leur déportation
    - « Et c’est là que les ennuis commencent » qui raconte la vie dans le camp d’extermination, la séparation du couple jusqu’à leur libération et les retrouvailles
    C’est donc à la fois le témoignage du génocide des Juifs par les nazis (la Shoah) mais aussi une histoire des relations entre un père et son fils, relations parfois conflictuelles, entre deux personnes qui ne se comprennent pas toujours. Le père est âgé au moment où Art entreprend la réalisation de la BD et il présente quelques troubles du comportement liés à son âge.

    L'histoire alterne des passages de discussion entre le père et le fils et des images qui illustrent ce que raconte Vladek.

    Maus

    Art interroge son père et prend des notes.

    Art a fait un véritable travail d’historien, en s’appuyant sur le témoignage de son père, en posant des questions, en le faisant répéter, préciser les éléments mais aussi en intégrant des croquis fidèles à la réalité, si on les compare à des photographies.

    Maus

    Une représentation la plus fidèle possible des lieux : l'entrée du camp d'Auschwitz.

    c. Le zoomorphisme.

    Le zoomorphisme est la tendance à attribuer à quelque chose des caractéristiques animales

    Utiliser des animaux est très classique dans les B.D. et les dessins animés. Mais le choix des animaux par l’auteur ne s’est pas fait par hasard : il s’est inspiré de la propagande raciale nazie.

    La propagande nazie avait l’habitude de comparer ce qu'elle considère comme la race la plus nuisible, les Juifs, à des souris qui pullulaient, véritables parasites de la race des seigneurs, les Allemands représentés bien évidemment par des chats, les prédateurs des souris. Quant aux Polonais, la propagande nazie avait l’habitude de leur attribuer le qualificatif de «Porcs», un animal sale, qui se nourrit d’ordures. A noter que dans les camps, les Polonais sont aux ordres des Nazis et terrorisent les souris ce qui est une illustration de la hiérarchie dans les camps.

    Les Américains sont représentés par des chiens ( qui chassent les chats), les Français par des grenouilles (vous devinerez pourquoi), les Suédois sont des rennes (animal emblème de ce pays nordique) et les Gitans, peuple épris de liberté, des papillons.

     

    Maus

    Les Juifs sont représentés par des souris.

    Maus

    Les Nazis sont des chats ; les Polonais sont des porcs ; les Français sont des grenouilles ; les Américains sont des chiens.

    Maus

    Les Suédois sont des rennes ; les Gitans sont des papillons.

      3. Analyser l’œuvre.

    Il s’agit d’une histoire de la déportation et du génocide des Juifs par les Nazis.
    On peut s’appuyer sur cette bande-dessinée pour reconstituer l’épisode de la Shoah pendant la 2ndeGM car les temps forts sont bien soulignés.


    A. L’antisémitisme, la stigmatisation et l’exclusion des Juifs au quotidien après l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933.

    - La notion de « pogrom » (nom russe pour désigner les pillages et les massacres à l’encontre d’une population)
    - L’application des lois de Nuremberg de 1935 (pureté de la race, exclusion des juifs)
    - Les interdictions faites aux juifs de tenir un commerce, les humiliations, les violences
    - Les premiers massacres de civils ou de prisonniers de guerre

    Maus

    L'antisémitisme avec, sur les magasins juifs, l'inscription "Jude" (Juif)  et une étoile de David et une scène d'humiliation des Juifs.


    B. Les massacres en Europe de l'Est : La Shoah par balle.

    - Représentation d’un massacre dans une forêt d’Europe de l’Est de prisonniers exécutés près de fosses communes, exécutions par balles
    - Allusion aux Einsatzgruppen.

    Maus

    La Shoah par balles

    C. Les arrestations de masse en vue d’une déportation.


    - Appel à la population, convocation au motif d’une vérification de papiers
    - On remarque qu’ils portent une étoile jaune (étoile juive, obligatoire pour identifier les juifs parmi la population, stigmatisation)
    - Crainte de dénonciations, d’arrestations, de rafles, de violence
    - Certains se rendent à ces convocations : ils préfèrent obéir et ainsi apaiser éventuellement  la situation à leur égard.

    Maus

    Les arrestations


    D. L'arrivée aux camps.

    - Première sélection, la file de droite a ses papiers tamponnés d’un J (Juif), parmi eux Vladek et sa femme, celle de gauche non, Vladek ne semble pas dupe du sort qui leur sera réservé
    -  Le prisonnier déporté :

    --> Uniforme rayé dont les tailles ne correspondent pas toujours comme on le voit sur la représentation alors on peut s’arranger avec un autre pour échanger des chaussures ou une partie de l’uniforme, sans toutefois que les gardiens s’en rendent compte
    --> Représentation du tatouage de Vladek, tatouages pour les hommes qui évoque ceux des animaux (idée de déshumanisation).

    Maus

    La tenue et le tatouage de Vladek.

    E. Survivre dans le camp : les travaux.


    A leur arrivée dans les camps, d’abord des camps de concentration : les hommes et femmes valides (séparés dans des lieux différents) sont assignés à des travaux à l’intérieur du camp (entretien, services multiples, construction) ou à l’extérieur (réalisation de routes etc.).
    Ils travaillent ainsi pour l’Allemagne nazie.
    Les moins valides, les plus faibles, les malades, les enfants sont eux directement exterminés.

    Maus

    Travail dans les camps : épuisement des prisonniers et punitions.

    Maus

    Travail qui amène à une sélection régulière menant vers la mort pour les plus faibles.

    Il y a deux types de camps, des camps de travail / de concentration, qui comprennent cependant une partie dédiée à l’extermination des plus faibles et les camps d’extermination : des « usines de la mort ».
    Le travail est parfois harassant et des sélections sont faites régulièrement par les responsables, des examens sont faits et les plus faibles sont éliminés.

    F. Le processus d’extermination.

    L’élimination systématique des Juifs est décidée en 1942, c’est la « solution finale de la question juive ». Les déportations sont massives vers les camps de la mort.
    Dans Maus, Vladek travaille à l’entretien des bâtiments d’extermination et en donne une description très précise :
    - Plan détaillé avec les baraquements, les chambres à gaz, les fours crématoires, les fosses communes.
    - Les déportés arrivent par train jusqu’à la l’intérieur du camp puis une sélection s’effectue sur la rampe.
    - Les déportés sont envoyés dans les chambres à gaz pour la « désinfection » (désinfecter, nettoyer, épurer, éliminer = > symbolisme). Ils enlèvent les vêtements, chaussures etc.
    - Les cristaux de gaz (zyklon b) sont mis dans les conduites et en quelques minutes, les déportés meurent. L’asphyxie avait déjà été tentée, les déportés étaient asphyxiés dans des camions par des gaz d’échappement, la méthode avait été jugée « inefficace».
    - Des prisonniers récupèrent ensuite les corps transportés vers les fours crématoires pour être incinérés ou dans des fosses communes (quand les fours ne suffisaient plus).

    Le nombre de victimes mortes dans les camps est évalué à environ 3 millions de morts, dont 1,5 millions à Auschwitz (essentiellement des Juifs).

    Maus

    Chambres à gaz et fours crématoires

    Maus

    Les fosses communes.


    G. Vers la libération, l’évacuation des camps.

    Vers la fin de la guerre, les Allemands savent qu’ils ne remporteront pas ce conflit. A l’est, le front (zone de combat) se rapproche, les Russes avancent vers les camps (majoritairement situés en Pologne). Les Allemands en organisent l’évacuation vers l’Allemagne.
    Pendant des jours et des semaines, les déportés déjà affaiblis par leur captivité, ont dû marcher dans la neige à travers une partie de la Pologne vers l’Allemagne. Les plus faibles sont éliminés sur place.
    Ils sont placés dans des camps (pas de camps d’extermination) avant d’être convoyés par train pour s’éloigner davantage des zones de combat.
    A la panique et la violence qu’on peut remarquer chez les gardiens et les responsables, on comprend que les déportés sont un poids, qu'ils ne savent pas quoi en faire.
    Dans les trains, les déportés sont entassés, sans eau ni nourriture, beaucoup en meurent, deviennent fous. Pendant des jours, certains trains ne circulaient plus, des soldats allemands ont fui, en les abandonnant. Certains sont enfermés dans des granges, et aussi abandonnés.
    Certains comme Vladek s’enfuient. Il s’est caché dans des fermes jusqu’à ce qu’il soit récupéré par des soldats américains.

    Maus

    Les marches de la mort.

    Les camps ont été libérés entre septembre 1944 et mai 1945 (pour Aschwitz : 25 janvier 1945). Vladek a pu retrouver sa femme, mais pas leur fils aîné (frère de Vladek, Richeu, décédé avant d’être déporté).


    4. Conclure et faire le lien.

    Le témoignage indirect que représente cette BD peut être considéré comme un document d’appui pour mieux appréhender cette page de l’histoire de la 2nde GM. L’objectif est de tenter de comprendre ce qui semble incompréhensible (un génocide, une industrialisation de la mort). La 2nde GM est qualifiée de guerre d’anéantissement, l’objectif étant de détruire l’ennemi par tous les moyens.
    D’autres auteurs de BD ont lu cette œuvre et s'en sont inspiré pour raconter le drame de leur propre histoire : c'est le cas de Keiji Nakazawa l'auteur de Gen d'Hiroshima.

    Maus

    Illustration des tombes de Vladek et Anja + date de début et de fin du travail sur Maus (1978-1991).


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  • Gen d'Hiroshima (film d'animation)Étudié dans le cadre du chapitre sur la 2ème Guerre mondiale, Gen d'Hiroshima est au départ un manga de Keiji Nakazawa adapté en film d'animation en 1983 avec une suite en 1986.

    Cette œuvre poignante retrace le parcours d'un jeune garçon avant, pendant et après la bombe atomique d'Hiroshima.

    Contexte historique :

    Le 06 août 1945, on lâche sur Hiroshima une bombe atomique surnommée  « Little boy » sur ordre du président Harry Truman. C’est la première attaque atomique de l’histoire. Elle est rejointe le 09 août 1945 par celle de Nagasaki.

    A Hiroshima 50 000 personnes sont tuées sur le coup et encore 75 000 meurent la semaine suivante. On estime à 250 000 le nombre de victimes des deux bombes atomiques.

    Les survivants sont appelés en japonais les Hibakusha (c’est-à-dire « victimes de la bombe »).

    L'horreur vu par un enfant :

    L'histoire de Gen d'Hiroshima est celle de Keiji Nakazawa. Né le 14 mars 1939 à Hiroshima, il a assisté au largage de la bombe atomique le 06 août 1945. Son père, sa sœur aînée et son jeune frère, piégés sous les décombres de leur maison, meurent brûlés vifs à cause de l'incendie qui s'est déclaré sur les ruines. A noter que Keiji Nakazawa a également deux autres frères qui n’apparaissent pas dans le film d'animation.

    Survivant avec sa mère enceinte, il découvre les horreurs liés aux radiations mais également la difficile survie dans une ville où il ne reste quasiment rien.

    En 1973, il publie Gen d'Hiroshima qui n'est autre qu'un récit autobiographique dans lequel Keiji Nakazawa prend le nom de Gen Nakaoka. D'abord publié par épisodes dans le magasine Weekly Shōnen Jump, la série est finalement publié sous forme de livre en 1975.

    Le succès est au rendez-vous et très vite, Gen d'Hiroshima est traduit en plusieurs langues dont le français par les éditions les Humanoïdes Associés en 1983 faisant de ce manga l'un des premiers traduits en France. Il est actuellement publié en version complète par Vertige Graphic en 10 volumes.

    Le film d’animation est sorti en 1983 et fut récompensé par le prix Noburo Ofuji qui récompense les films d’amateur. Une suite (Gen d’Hiroshima 2) est réalisée en 1986. Tous deux sont réalisés par Mamoru Shinzaki. Le DVD édité aux éditions Kazé est disponible depuis 2006.

    L’auteur a voulu se montrer le plus réaliste possible en dessinant son œuvre. Pour cela il a utilisé ses propres souvenirs mais également des images d’époque comme les photos aériennes prises au-dessus d’Hiroshima depuis l’avion. Le style graphique est simple et les dessins sont en noir et blanc. Pour le film d’animation, le style graphique a été respecté mais les images sont colorisées.

    Keiji Nakazawa s'est éteint le 19 décembre 2012.

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    Keiji Nakazawa à Hiroshima en juin 2008.

    En arrière-plan on peut reconnaître le dôme Genbaku (aujourd'hui mémorial de la paix) détruit par la bombe atomique.

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    A gauche : photographie du champignon de la première bombe atomique réalisé à proximité de Kaitaichi, à dix kilomètres d’Hiroshima, deux minutes après l’explosion.

    Au centre : l’image la plus connue prise avec une cinquantaine d’autres à partir de l’avion.

    A droite : Dessin de Keiji Nakazawa, dans Gen d’Hiroshima (1973, vol. 1, Vertige Graphic).

     

    Étude d'un extrait de Gen d'Hiroshima :

    Nous avons étudié un extrait du film d'animation datant de 1983 et durant 90 minutes. L'extrait étudié en cours est celui relatant le largage de la bombe. Il dure 6 minutes et 20 secondes (de 28 min 20s et 34 min et 40s).

    On retrouve Gen (le garçon portant une casquette) ainsi que son père, sa mère, sa sœur aînée et son jeune frère. Ils habitent dans une maison traditionnelle en bois et chacun vaque à ses occupations : la mère et la sœur lave le linge, le père dessine et le frère joue avec un bateau en bois construit par Gen. Ce dernier prépare son sac de cours.

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    Entre 7h 15 et 7 h 40 (heure de l’animé), les sirènes d'alerte retentissent annonçant l'arrivée d'un avion, la famille se fige et on la retrouve à la sortie d'un abris antiaérien.

    A noter que la pendule à un rôle important car elle nous permet de situer les événements dans le temps. Elle est accompagné d'un calendrier qui indique la date du 06 août 1945.

    On a ensuite un plan d'un avion du nom d'Enola Gay qui apparait au-dessus d'Hiroshima.


    Gen d'Hiroshima (film d'animation)Gen d'Hiroshima (film d'animation)  Gen d'Hiroshima (film d'animation)

     

     

     

     

     

     

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)Gen d'Hiroshima (film d'animation)  Gen d'Hiroshima (film d'animation)

     

     

     

     

     

     

     

    Pendant ce temps, Gen s'apprête à partir à l'école et son frère lui rappelle qu'il lui a promis d'aller à la rivière essayer le bateau après les cours.

    Sur le chemin de l'école, Gen et son amie distinguent l’approche d'un B-29 (bombardier américain). Ils trouvent étrange qu'aucune alerte ne soit donnée.

    On se retrouve ensuite dans l'avion au moment du largage de la bombe. là encore la pendule nous aide à nous repérer : il est 8h15.

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    Au sol, c'est l'horreur absolue. La bombe crée d'abord un cours flash lumineux. Puis, les corps sont carbonisés par la chaleur avec les yeux qui fondent dans les orbites, les bâtiments sont détruits (on reconnaît d'ailleurs le dôme Genbaku), les vitres volent en éclat, les voitures et les tramways sont déplacés sous la force du souffle. Cette scène d’apocalypse se termine sur le champignon atomique au-dessus de la ville.

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)Gen d'Hiroshima (film d'animation) Gen d'Hiroshima (film d'animation)

     

     

     

     

     

     

    Gen d'Hiroshima (film d'animation)

    Tout au long de l'extrait, la musique a une importante capitale. Absente au début de l'extrait, elle est remplacée par le ton joyeux des personnages qui discutent entre eux. La musique débute après l'apparition d'Enola gay à l'écran. Elle est angoissante avec un rythme entretenu par les tambours qui semblent faire le compte à rebours. Elle disparait juste après le largage de la bombe pour laisser la place au fracas des destructions.

    Voir le film :

    Vous pouvez visionner le film d'animation sur Youtube. Il faut rechercher : Barefoot Gen - Gen d'Hiroshima French Subbed. Il est divisé en 9 parties. L'extrait étudié en cours est celui de la partie 4/9 et débute à 2 minutes 30 secondes. Vous pouvez le visionner ci-dessous.


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  • Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    “If your photographs aren't good enough, you're not close enough.” Robert Capa

    (Si vos photographies ne sont pas bonnes, c'est que vous n'étiez pas assez près du sujet).

    Auteur : Robert Capa (22 octobre 1913 à Budapest - 25 mai 1954 en Indochine) était un photojournaliste (un photographe réalisant des reportages) juif américain d'origine hongroise. D’abord exilé en Allemagne, il s’installe à Paris après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Au plus près des évènements, il risque souvent sa vie.

    En 1936, lors de la guerre civile espagnole, il photographie la mort d'un soldat républicain. Ce cliché lui offre une renommée mondiale.

    En 1944, il photographie le débarquement en Normandie. En 1947, avec David Seymour et Henri Cartier-Bresson, il crée Magnum, une agence indépendante.

    Il trouve la mort en sautant sur une mine lors d’un reportage sur la guerre en Indochine.

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    Robert Capa : Mort d’un soldat républicain près de Cerro Muriano (Espagne, septembre 1936)

    Les photos du débarquement de Normandie : The Magnificent Eleven  

    Le matin du 6 juin 1944, au moment du débarquement de Normandie, quelques journalistes débarquent en même temps que les Alliés. Ils couvrent cet évènement, et parmi eux, 4 photographes, dont Robert Capa, qui travaille à ce moment-là pour le magazine Life. Il fait partie de la première vague de soldats qui débarquent sur Omaha Beach. 

    Pendant plus de 6 heures, il photographie au plus près le Débarquement de Normandie, sous les bombes et les balles, prenant plus d’une centaine de photos. Malheureusement, sur les 106 photos prises par Robert Capa à Omaha Beach, 95 n'ont jamais vu le jour, purement et simplement détruites. 

    Le laborantin qui prend en charge le développement de ses photos, ferme hâtivement la porte de l’appareil de séchage… causant la fonte de l’émulsion des pellicules et rendant inexploitables la plupart des clichés de Robert Capa, pourtant pris au péril de sa vie. Seules une petite dizaine de photos pourront être sauvées, au prix d’une détérioration de la qualité des images et d’un aspect flou très marqué. Le magazine Life légenda d’ailleurs les 11 photos publiées «lightly out of focus » (photos légèrement floues). 

    Aujourd'hui, ces photos sont la propriété de l'agence Magnum.

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    «  American soldier landing on Omaha Beach » , 6 juin 1944, 34,5 x 23 cm, collection particulière.

    (à noter : ce soldat est Huston Riley).

    Analyse des photos

    Il faudra commencer par le contexte historique : rappel du débarquement de Normandie.

    Pour étudier cette photographie il faudra fournir :

    - le lieu (où est-elle prise ?)

    - le sujet (de quoi ça parle ?)

    - l’endroit de la prise de vue (où était le photographe au moment de la photo ?)

    - l’angle de vue (horizontal ; vertical ; plongeant ; contre-plongeant = du bas vers le haut ?)

    - le cadrage de la prise de vue (gros plan (détail du sujet) ; plan moyen

    ; plan élargi; plan américain ?)

    Vous devrez décrire les différents plans : Commencer par le 1er plan (le plus proche du spectateur) ; et terminer par le plus éloigné, généralement l’horizon et le ciel.

    Que voit-on pour chacun de ces plans ?

    Possibilités de mettre en lien avec d’autres photos du débarquement.

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    Soldats de la compagnie E, 16 régiment d'infanterie.

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    La première vague de troupes américaines débarque à l'aube.

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    La première vague de troupes américaines débarque à l'aube (suite)

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    La première vague de troupes américaines débarque à l'aube (suite)

    Robert Capa ao coeur du débarquement de Normandie

    Les hommes de la ruée vers 16th Infantry Regiment vers l'abri des chars amphibies au bord de l'eau du secteur Easy Red.

     

     

     

     

     

     

     


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